“Nous avons un beau voyage” titre de l’opérette Ciboulette de Reynaldo Hahn contemporain de Marcel Proust. Le notre de beau voyage se situait en Grèce. Avec notre guide Panagiótis Grigoríou “nous avons fait des découvertes”. Celle de la Grèce après le passage de l’ouragan classe 5: Troïka.
“Les mots me manquent” – Zebda, Pas d’arrangement – pour dire ce qu’est la Grèce après les 3 mémorandums. D’un coté la normalité avec les flots de touristes “classiques” qui visitent la Grèce Antique et chemine sur le circuit type “Ikea” des rues pavées de marbre de Plaka. Tout brille sous le soleil de septembre avec 34° à l’ombre et le Parthénon qui domine. La nuit tout s’illumine pour que les touristes en mal souvenirs puissent acheter un morceau de carte postale d’un époque figée.
A quelques rue du théâtre antique la vraie vie reprend ses droits. Nous y croisons les jeunes qui restent terminer leur journée où les heures ne sont pas comptées. Comme cette jeune barman du Pirée dans un Anglais correct me raconte qu’elle a deux job pour survivre et que c’était beaucoup mieux du temps des Colonels, un temps qu’elle n’a pas connu, un temps béni qui s’invite dans son imaginaire puisque son horizon n’est plus aussi vaste.
Cette idée d’horizon rétrécie est au cœur de ce voyage lui même au cœur d’une dévastation des cœur de ces femmes et hommes qui continuent sans trop savoir pourquoi, telles sont nos possibles projections, telles sont nos impressions, telles sont nos suppositions.
Dans les parcours en dehors des tours opérateurs Panagiótis nous a fait découvrir, les paysages, les habitants, les bâtiments antique, ancien où récent, les infrastructures anciennes où récentes ne sont pas caché dans un au delà.
Ils font tous parti du décor, ils sont cette société Grecque. Comme l’ambiance surannée dans un hôtel de Tríkala au petit déjeuner standardisé. Quelques couples de “seniors” et un voyageur de commerce dans un silence que n’arrive pas à rompre le son “easy listening”.
Alors pour reprendre de l’énergie nous avons prie de l’altitude, respirer l’air de la montagne, la beauté de ces paysages nous baigner dans les rivières, déranger les vaches qui paissaient sur un pont, ressentir l’histoire d’un monastère, d’une chapelle et l’énergie qu’elle offre au promeneur, acheter des herbes médicinales et de l’Ouzo fait maison à une vieille paysanne fort digne dont les rides souriait, acheter du vin d’un cépage importé au 15 siècle par un français, le Sieur Nicolas.
Pour tenter de comprendre un pays Panagiótis nous a proposé entre autre de tiré les fils de son histoire ancienne et récente et actuelle depuis 2010, de tiré les fils de sa géographie actuelle et comment elle se définie, de tiré les fils de ce que ces modifications ont déclenchées et entraîne comme modifications dans la vraie vie des gens, de tiré les fils de comment les gens s’adaptent à la nouvelle donne de faire de chaque moment du voyage un moment d’histoire, un moment de géographie, un moment d’anthropologie, un moment de sociologie, et un moment de partage avec un pays, un peuple, une culture.
C’est tout cela et bien plus encore que nous avons vécue dans ce périple. Nous avions soif et faim de l’immersion la plus grande possible dans ce grand pays sachant que ni l’un ni l’autre ne parlions la langue Grecque et que cela serait un frein pour cette rencontre du troisième type.
Oui la référence au film de science fiction de Spilberg n’est pas usurpée, la situation en Grèce nous apparaît comme extra-terrestre nous qui sommes issus de la classe moyenne, deuxième décile de l’impôt sur le revenu, et vivons en France, encore loin mais pas si loin que cela en y regardant de près.
Avec “Pános” comme il nous a permis de l’appeler notre voyage fût plus qu’un voyage, plus qu’une découverte, ce fût une véritable rencontre avec un pays, des territoires, Athènes et autour d’Athènes, une partie de la Grèce centrale, des femmes et des hommes qui vivent autant ce faire que peu depuis la crise de 2010 et cerise sur le gâteau la relation que nous avons noué avec un homme amoureux de son pays de son histoire, contemplateur et contempteur de son présent.
Nous ne pouvons que vous encourager à découvrir la Grèce avec Pangiotis Grigoríou que ce soit dans le cadre de Terra Incognita, la Grèce et Athènes Autrement ou toute demande sur mesure.
Virginie & Pierre Queralt (France)