Athènes & Cyclades en voilier par Denis

Le projet de notre voyage en Grèce est né de la lecture du blog Greek Crisis de Panagiótis et d’une envie de fouler les lieux dont les histoires fondatrices sont les nôtres. Nous avons eu la chance de pouvoir partir avec nos 5 enfants, de 17 à 28 ans, fin août et nous avons rejoint le bateau que Panagiótis avait affrété dans la marina d’Athènes.

Le temps de quelques courses et de l’installation dans de spacieuses cabines, pour la plupart d’entre nous, c’était la première expérience dans un voilier, nous avons pris la mer.

La première étape de notre traversée nous conduira à l’île de Kéa. La force des vagues alors mis certains d’entre nous à l’épreuve. Après quelques pas dans un joli port, nous sommes allés découvrir l’intérieur de l’île et ses coteaux entièrement travaillés par l’homme.

Du haut du village-capitale de l’île, bien caché pour être protégé des vents et des incursions étrangères d’autrefois, nous avons pu admirer, entre les murs blanchis des ruelles étroites, les derniers rayons du soleil tombant dans la mer et à l’horizon les sombres silhouettes des îles voisines.

La première nuit dans le bateau a rassuré les membres de l’équipage les plus inquiets et chacun ayant retrouvé des forces, nous sommes repartis pour… Malgré les vagues encore fortes, la maitrise de notre skipper a permis une agréable seconde étape.

Les évocations de notre guide, la rudesse des paysages et la solitude de quelques ruines nous parlent bien de l’âpreté de la vie des îliens jusqu’à l’essor des communications aisées qui vont entrainer exils pour Athènes ou plus loin encore, et afflux touristiques, et ainsi, profondément modifier la façon de vivre de ces îles.

Toujours sous un ciel bleu pur, nous atteignons Kythnos tout d’abord en mouillant dans une merveilleuse crique à double plage de sable blanc. Personne ne résiste et tous se précipitent à l’eau… Tous sauf le skipper qui s’accorde une sieste dans la carrée.

Avant la fin d’après-midi, nous repartons pour trouver une place dans le port de Mérichas. Plus vaste que notre précédente étape, les quais offrent une variété de boutiques et un va et vient où se mêlent gens de l’île, résidents de l’été et touristes de passage au gré des arrivées des ferries. Nous dînerons ce soir-là, tranquillement, autour de notre skipper dans une taverne du port.

Le choix est fait, pour notre troisième journée, de retourner profiter des richesses de notre double plage. Nous découvrons plus attentivement des fonds marins palpitants et nagerons jusqu’à une belle crique aux galets chauds et incroyablement colorés.

De retour sur notre bateau, certains en profiteront pour peindre, jouer tranquillement de l’ukulélé ou échanger avec Panagiótis sur les mythes et l’histoire des premiers occupants de l’île. En fin d’après-midi nous regagnerons notre place au port, puis partirons en bus découvrir la capitale de l’île Kythnos à l’intérieur des terres.

Parcourant ses ruelles blanchies et ses boutiques parfumées en zigzaguant entre les autres visiteurs, nous imaginons sans peine ce que doit être la cohue estivale. Grâce à Panagiótis, nous oserons commander des plats encore inconnus à nos palais et nous nous régalerons encore une fois.

Le quatrième jour sera celui du retour. La mer reste agitée et ceux qui affronteront les vagues seront tout couverts de sel tels de vieux loups de mer à leur arrivée à Athènes.

Pour chacun, ce fut une belle aventure. Merci Panagiótis.

Denis D. (Grenoble, France)